Éloge des vins de soif

Ils évoquent le beau temps, le farniente, les soupers impromptus avec les amis qui s’étirent jusque tard dans la nuit.
Par la gang d’Oenopole  PHOTO MAUDE CHAUVIN



Vins de soif. Trois mots qu’on aime vraiment dans l’univers du vin! Bon, c’est vrai qu’on est aussi du genre à ranger de bonnes bouteilles au cellier, question de les laisser prendre tranquillement de l’âge en prévision d’une occasion spéciale (on vous en parle à l’automne!). Mais ça ne nous empêche pas d’entretenir une relation d’amour avec les blancs pleins de fraîcheur, les rouges gouleyants, les rosés délicats, ces vins aussi plaisants que désaltérants, parfaits quand le temps est au beau fixe. Envie de se lancer? Voici nos recos pour bien choisir ses vins de soif, avec une mise en garde cependant: leur consommation n’encourage pas la modération et peut prolonger l’heure du souper jusque tard dans la nuit!

L’acidité, c’est OK
Voici ce que nous avons observé: la majorité de ceux qui «débutent» dans l’exploration du vin ont tendance à ne pas aimer l’acidité, mais plus ils cheminent, plus ils recherchent – et même exigent – des vins qui ont de la tension, de la fraîcheur, qu’ils soient blancs ou rouges! Or l’acidité, c’est ce facteur qui rend un vin désaltérant et nous donne très envie de voir le fond de la bouteille. Mais attention: sans un juste équilibre avec le fruit, les tanins et le taux d’alcool, l’acidité peut donner un effet jus de citron franchement déplaisant! Parmi les cépages qui possèdent une acidité plus marquée, mentionnons le sauvignon blanc, le melon de Bourgogne (muscadet), le chardonnay, l’assyrtico, et, pour les vins rouges, le gamay, le mencia et le frappato.

Teneur en alcool: moins, c’est mieux
Quand la teneur en alcool d’un vin est élevée (14% et plus), il devient forcément plus lourd et perd de son pouvoir désaltérant. Pour repérer un vin de soif, on cherche du côté des climats et microclimats frais, comme la Bourgogne, le Beaujolais, la Loire, l’Alsace, la Galice, le Piémont et le Péloponnèse, et on s’en tient aux vins dont la teneur en alcool se situe entre 11% et 13%. Envie de sensations fortes? Il vaut mieux se rabattre sur la vodka!

Un bon indicateur: la couleur
En général, les vins rouges à la robe claire seront moins corsés (mais le nebbiolo fait certainement exception à la règle!). Bon à savoir: la couleur du vin provient de la macération des peaux et son intensité varie en grande partie en fonction de la durée du processus. Les peaux de raisin transmettent aussi leurs tanins au vin, lui conférant de la structure, de la matière en bouche; plus la macération dure longtemps, plus le vin sera tannique, plus il aura une personnalité à la Mike Tyson! Un rouge très tannique sera parfait avec un gros steak saignant, mais n’aura absolument rien de désaltérant. Du côté des vins de soif, il vaut mieux se tourner vers les cépages aux tanins modérés comme le Gamay (en particulier les vins du Beaujolais), le pinot noir et le barbera.

Bonjour les rosés!
Qui dit été, dit rosés. Ce sont en fait des rouges très légers, dont les peaux ont été à peine présentes dans le processus de macération. Barbecue au menu par une journée de canicule? Un rosé charpenté s’accordera parfaitement à des viandes grillées. On est plutôt salade et fruits de mer? Dans ce cas, un rosé léger est ce qu’il vous faut. Et pour les partys de piscine, vous l’aurez deviné, c’est du rosé all the way, à la condition qu’il soit bien rafraîchi!

Les boisés? À éviter!
Les vins aux notes boisées très prononcées, qu’ils soient âgés en fûts de chêne neufs ou – au secours! – fabriqués avec des copeaux, sont lourds et n’ont rien à voir avec les vins faciles à boire dont nous avons envie en cette saison. Les notes de chêne intense confèrent des arômes vanillés et sucrés au vin (jusqu’à goûter le Dr. Pepper!), ce qui n’est pas du tout ce qu’on recherche – été comme hiver. Pour savoir ce qui se cache dans une bouteille, il vaut mieux la retourner pour lire l’étiquette à l’arrière, se renseigner auprès de son conseiller de la SAQ ou, mieux encore, les deux! Et le conseil vaut pour les blancs comme pour les rouges.

C’est le temps des bulles!
Pour terminer en beauté – on garde toujours le meilleur pour la fin – le choix par excellence pour étancher une petite soif est le vin pétillant. Qui veut du San Pellegrino ou du Perrier quand on a du crémant d’Alsace ou du Prosecco? En plus, ça met de bonne humeur!

Quelques bons choix

 

Des blancs frais et non boisés

Domaine Argyros, Cyclades, Atlantis 2017 – 19,15$

Château Graville-Lacoste, Graves 2017 – 23,55 $

Marco de Bartoli, Grillo Terre Siciliane, Vignaverde 2016 – 28,45$

 

Des rouges légers ou moyennement corsés

Guy Breton, Morgon 2015 – 29,85$

Domaine Catherine et Pierre Breton, Avis de vin fort 2017, France – Code SAQ : 12877256 – 26,05$

Tetramythos, Kalavryta 2016 – 17,85$

 

Des rosés parfaits

Thymiopoulos, Naoussa, Rosé 2015 – 19,50$

Alzipratu, Corse-Calvi, Fiumeseccu Rosé 2017 – 23,70$

Clos Canarelli, Corse-Figari, Rosé 2017 – 39,00$

 

Et des bulles!

Sébastien Brunet, Vouvray, Brut Méthode Traditionnelle 2015 – 24,90$

Tselepos, Méthode Traditionnelle, Amalia Brut – 25,45$

Pierre Gerbais, Champagne, Grains de Celles rosé – 64,75$

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